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Un nouveau projet d’évolution de l’organisation.

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Le 22 février, l’ensemble des élus au CSE a reçu une convocation pour une réunion extraordinaire.

À l’ordre du jour de cette convocation, la direction indique ouvrir une procédure d’information/consultation sur un projet d’évolution de l’organisation.

En cette période de crise sanitaire, nous pensions légitimement que l’on nous présenterait une évolution des mesures adoptées en magasin.

Ce ne fut pas le cas.

Arrive le jour de la réunion, nous n’avions aucun document correspondant au projet supposé être discuté. Ce qui d’emblée constitue une entrave au fonctionnement régulier d’une consultation, puisque nous devons être en capacité d’étudier le sujet, d’en prendre connaissance, pour pouvoir commencer les débats de manière éclairée.

Quelle ne fut pas notre surprise, en réunion, d’apprendre que cette évolution de l’organisation est en fait un reclassement du poste de schedule planner, ainsi que l’introduction d’une nouvelle méthode de planification. 

De plus, la direction insiste lourdement sur un point : il faut que tout cela reste confidentiel. Une nouvelle entrave au fonctionnement du CSE, puisque sur des consultations portant sur des projets de réorganisation de poste ou des changements de conditions de travail, nous sommes élus pour recueillir l’avis des salariés. Tout ceci est cadré juridiquement.

Ce même jour, les salariés concernés sont convoqués en visioconférence pendant laquelle ils reçoivent de très vagues informations sur le projet et leur devenir. De plus, la direction leur soutien que ce projet est mené en toute collaboration avec les élus du CSE.

Ce n’est pas le cas. Déjà, c’est une réorganisation imposée par Cupertino, déjà déployée aux États-Unis et Asie. On nous fait donc bien comprendre qu’il y a peu de marge de manoeuvre. 

Ensuite, on ne peut pas parler de collaboration lorsque l’on empêche une instance représentative du personnel d’exercer ses fonctions par des entraves répétées.

À la suite de ces réunions, les élus sont très sollicités par les salariés concernés, se retrouvant dans une position compliquée puisque la direction tente d’imposer une confidentialité qui n’a aucune raison sérieuse d’exister, ne pouvant expliquer en détail le déroulement de la réorganisation.

Le lendemain, une réunion de la Commission de Santé, Sécurité et Conditions de Travail se tient pour discuter plus en détail du projet avec la direction, qui insiste de nouveau sur la confidentialité.

Nous nous rendons tous compte de la marche forcée dans laquelle nous sommes entrainés, puisque nous devons rendre un avis fin mars, délai habituel d’une consultation. 

En réunion préparatoire du mercredi 24 février se lance l’idée de recourir à une expertise externe de cette réorganisation et de la nouvelle méthode de planification. L’objectif est d’analyser en profondeur les impacts sur les salariés dans le poste, mais aussi sur l’ensemble des salariés d’Apple Retail France puisque la planification les concerne eux aussi. De plus, cela rajoute un délai d’un mois, non négligeable pour avoir le temps de consulter les salariés.

Une longue délibération est rédigée, qui pointe les nombreux manquements de la direction sur le sujet, et qui désigne un cabinet d’experts. Cette délibération est votée en réunion ordinaire le lendemain.

 Malgré la tenue d’une expertise sollicitant directement les salariés, ce qui a forcé la direction à évoquer succinctement le sujet aux salariés vus en entretien, cette dernière n’a pas fait évoluer sa position sur la confidentialité du projet vis-à-vis du CSE, entravant de fait les moyens d’action des représentants du personnel d’investiguer auprès des salariés les conséquences du projet.

Nous sommes assez consternés par cette façon de procéder de la direction, qui tente grossièrement d’entraver le CSE pour mieux passer en force. Elle semble ne pas prendre au sérieux le travail des instances, et affiche un manque de considération pour les salariés. 

À la CGT, nous avons pourtant rappelé la direction au respect du cadre légal à plusieurs reprises, et nous continuerons de le faire.

L’expertise et le délai de consultation touchent à leur fin, bientôt de nouvelles informations sur le sujet.

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